La face cachée de Phénix : une ancienne membre est forcée de quitter son emploi de rêve

Après des années de travail assidu, Sue Genereux décroche l’emploi de ses rêves, celui d’enquêteuse au Bureau de la sécurité des transports, un poste hautement convoité. Cependant, après plus de deux ans de problèmes de paye constants, cette membre de l’AFPC-UCET n’est plus certaine de pouvoir répondre aux besoins de sa famille comme elle le faisait avant Phénix.

N’ayant plus confiance en son employeur ni en la fiabilité du système de paye Phénix, elle se résigne à quitter la fonction publique en mars 2018 pour poursuivre sa carrière dans le secteur privé.

« J’étais profondément déçue d’avoir à recommencer ailleurs, car je m’étais imaginé faire ce travail toute ma vie, affirme Sue. Mais ma paye n’était jamais traitée correctement et je n’en pouvais plus. »

Sue commence sa carrière de fonctionnaire aux bureaux d’Ottawa de Transports Canada en 2015. Après plusieurs années et trois postes différents dans ce ministère, elle est nommée au poste qu’elle a toujours voulu au Bureau de la sécurité des transports.

« Vivre avec Phénix, ce n’était pas un cadeau. Je passais mon temps à me demander si je serais payée à temps et correctement. »

Malheureusement, chaque promotion apporte son lot de nouveaux problèmes de paye. Le calcul des heures supplémentaires et des heures de travail sur appel se révèle trop compliqué pour Phénix. En outre, le dossier de paye de Sue n’a jamais été transféré au Bureau de la sécurité des transports.

« Vivre avec Phénix, ce n’était pas un cadeau. Je passais mon temps à me demander si je serais payée à temps et correctement, explique Sue. En plus, c’était encore mon ancien employeur qui me payait. J’avais peur qu’il arrête de traiter ma paye du jour au lendemain et que je finisse sans le sou. »

Comme si ce n’était pas assez, Sue a continué à recevoir sa paye quatre mois après sa démission. Elle a souligné l’erreur à l’employeur, qui lui aurait dit : « Écoute, il s’agit de Phénix : on n’y peut rien. On ne peut pas changer le système. Ça va finir par se tasser, alors ne touche pas à l’argent en trop, et tu le rendras lorsqu’on te le demandera. »

Le mois dernier, Sue a reçu une lettre du gouvernement lui demandant de rembourser 10 000 $ versés en trop en 2018. C’est alors qu’elle a demandé l’aide de l’AFPC. À l’instar de dizaines de milliers d’autres membres du syndicat, elle n’a aucun moyen de confirmer le montant à verser avant que l’ensemble de son dossier de paye ne soit passé en revue.

« Je n’arrive pas à comprendre comment le gouvernement fédéral peut se dégager ainsi de sa part de responsabilité — Phénix a ruiné la vie des gens. »

Nous avons pris des mesures pour accélérer le traitement de son dossier. Nous nous battrons pour qu’elle ne soit pas obligée d’effectuer un remboursement avant l’établissement du montant exact des trop-payés. L’AFPC a aussi fait part au Conseil du Trésor de ses préoccupations concernant le plan de recouvrement. Si vous recevez une lettre exigeant un remboursement, consultez nos recommandations sur la façon de procéder.

« Je n’arrive pas à comprendre comment le gouvernement fédéral peut se dégager ainsi de sa part de responsabilité — Phénix a ruiné la vie des gens, de conclure Sue. Le système est complètement foutu. Beaucoup de gens très compétents tentent de faire du bon travail, mais le fiasco Phénix leur met des bâtons dans les roues. »

***(AVERTISSEMENT RAPIDE : LES 2 BOUTONS AU-DESSUS DE CETTE LIGNE MÈNENT À DES SOURCES EXTERNES qui ne sont pas gérées par l’ucet).***

© 1969-2024 | Union Canadienne des employés des transports | Tous droits réservés.

This is a staging environment