La Journée de l’égalité salariale est un événement symbolique annuel qui vise à mettre en évidence l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes en représentant la période de temps de plus que les femmes doivent travailler pour gagner la même somme que les hommes au cours de l’année précédente. Au Canada, la journée de l’égalité salariale est célébrée le 4 avril, ce qui signifie qu’en moyenne, les femmes doivent travailler plus de trois mois d’heures supplémentaires pour gagner la même somme que les hommes au cours de l’année précédente.

L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est la différence de revenus entre les hommes et les femmes, généralement mesurée en pourcentage des revenus des hommes. Au Canada, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste malgré les progrès réalisés en matière d’égalité des sexes au cours des dernières décennies. Selon Statistique Canada, les femmes gagnaient 87 cents pour chaque dollar gagné par les hommes en 2020. L’écart est encore plus important pour les femmes qui appartiennent à des groupes marginalisés, comme les femmes autochtones, les femmes racisées et les femmes handicapées.

La Journée de l’égalité salariale est l’occasion de sensibiliser le public à l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et à la lutte permanente pour l’égalité des sexes. C’est aussi un appel à l’action pour les décideurs politiques, les employeurs et les individus afin qu’ils prennent des mesures pour résoudre ce problème. Parmi les mesures qui peuvent contribuer à réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, on peut citer la transparence des salaires, la législation sur l’équité salariale, les modalités de travail flexibles et les programmes de formation et de développement qui aident les femmes à progresser dans leur carrière.

Le concept de la Journée de l’égalité salariale trouve son origine dans le mouvement féministe des années 1960, qui cherchait à lutter contre l’inégalité entre les sexes dans divers domaines, y compris sur le lieu de travail. L’histoire de la Journée de l’égalité salariale remonte aux États-Unis, où le Comité national sur l’équité salariale (NCPE) l’a reconnue pour la première fois en 1996. Le NCPE a choisi le 4 avril comme date de la Journée de l’égalité salariale parce qu’elle représentait la durée de l’année pendant laquelle les femmes devaient travailler pour gagner la même somme que les hommes l’année précédente. Depuis lors, la Journée de l’égalité salariale est devenue un événement annuel aux États-Unis, et des manifestations similaires ont été organisées dans d’autres pays, dont le Canada.

La première Journée de l’égalité salariale au Canada a été célébrée en 2017, organisée par le Congrès du travail du Canada (CTC). Cette année-là, le CTC a choisi le 11 avril comme date de la Journée de l’égalité salariale. Les années suivantes, la date de la Journée de l’égalité salariale au Canada a été ajustée pour refléter l’évolution de l’écart salarial entre les hommes et les femmes.

La Journée de l’égalité salariale rappelle que l’égalité entre les femmes et les hommes est une lutte permanente qui nécessite l’engagement des individus, des organisations et des gouvernements. Si des progrès ont été accomplis dans la réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, il reste encore beaucoup à faire pour que les femmes reçoivent un salaire égal pour un travail égal. La sensibilisation à ce problème et la promotion du changement peuvent créer une société plus juste et plus équitable pour tous. Un salaire égal pour un travail de valeur égale est une pierre angulaire du mouvement syndical. Dans le Canada de 2023, il n’y a aucune raison valable pour que cet écart perdure.