Comment sommes-nous arrivés à intégrer les congés de maternité et parentaux?

Avant 1971, il était impossible d’être payé pour des congés de maternité ou paternité au Canada. Les femmes devaient faire les choix de ne pas rentrer sans revenu ou même de quitter l’emploi qu’elle avait avant l’accouchement.

Il faut savoir qu’en 1971, ce n’était pas encore un congé de maternité comme on les connait aujourd’hui. C’était de l’assurance chômage à 66% pour un maximum de 15 semaines. Aujourd’hui nous pourrons nous dire : ‘’ Cela ne fait aucun sens ? ‘’. C’est bien ce que les syndicats se sont dit aussi à l’époque. Des négociations se sont enclenchées pour au moins la réintégration des emplois qu’elles avaient lorsque le congé avait été pris. Cette garantie pouvait au moins assurer les nouvelles mères une sécurité et moins de stress.

Pourquoi toutes ces questions et ses congés pour les femmes en général ? En 1960, plus de 60% des femmes de 20 à 30 ans n’étaient pas dans la population active au Canada, selon un article du Congrès du Travail du Canada. Quand la nouvelle garantie reliée aux emplois et au congé s’est instaurée, les chiffres se sont inversés. Au début des années 1980, plus de 60% des femmes étaient considérées dans la population active. C’était une très bonne nouvelle; un avancement pour les femmes.

C’est en 1979 le Front commun du Québec a réussi à prolonger la durée du congé maternité. Ce congé était maintenant :

  • 20 semaines lors d’un accouchement.
  • 10 semaines pour les adoptions
  • 5 semaines pour les congés de paternité

En 1981, une grève importante de 42 jours par le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a bien fait avancer les choses pour tous leurs membres dans l’ensemble du pays. Toutes les femmes occupant un poste et qui aurait accouché d’un nouveau-né aurait droit à 17 semaines de travail. Bientôt, le concept d’un congé de maternité payé distinct en dehors de l’assurance chômage n’est plus une anomalie.

Ce n’était que le début d’une grande bataille qui nous amena ou nous sommes aujourd’hui. C’est par la suite qu’ils ont aussi mentionné la place de l’homme dans cet événement pour aborder les congés de paternité et la question de l’adoption : ‘’ Est-ce qu’il y aura aussi des congés et des garanties pour les parents qui adopteront des enfants et les hommes ? ‘’ La réponse est oui. Les activistes y arriveront. Ils se battront pour la justice.

Les syndicats ont continué à se battre pour que nous ayons les droits parentaux que nous avons aujourd’hui. Leur seul objectif était de permettre à tous les travailleurs de mieux équilibrer leur vie professionnelle et leur vie privée. Il est facile d’oublier et de tenir ces réalisations pour acquises. Mais c’est à nous de veiller à ce que ces prestations durement acquises ne soient pas perdues.

Bref, aujourd’hui la bataille contre la justice des congés de maternité et parentaux n’est pas fini. Chaque négociation nous essayons d’arriver à un contrat juste et équitable pour nos membres. Les secteurs publics et privés n’ont pas les mêmes droits de congé et c’est pour cette raison que nous, l’UCET, nous continuons à se battre pour tout ceux qui nous ont choisi comme syndicat.

***(AVERTISSEMENT RAPIDE : LES 2 BOUTONS AU-DESSUS DE CETTE LIGNE MÈNENT À DES SOURCES EXTERNES qui ne sont pas gérées par l’ucet).***

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