Jour de deuil – Mémorial pour Colin Toner

Chaque année, le 28 avril, le Canada souligne le Jour de deuil national pour rendre hommage aux travailleurs décédés ou blessés au travail. Cette année nous avons décidé de consacrer un article à la mémoire de Colin Toner. Son histoire est tragique et injuste, c’est pourquoi nous voulons prendre le temps de vous la raconter.

C’est en 1995 que Colin Toner entreprend sa carrière dans la Garde côtière canadienne, et durant 25 années consécutives il a été un gardien de phare sur plus de 12 îles différentes. Sa femme et lui ont élevé leurs 3 enfants dans des conditions très différentes de la réalité que certains connaissent. « Nous recevons notre courrier et notre épicerie une fois par moi », mentionne Carrie Toner, la femme de Colin Toner « Une fois, il a même travaillé 720 jours d’affilée avant de prendre une journée de congé ».

Cet homme dévoué a participé à différentes formations de la Garde côtière afin d’améliorer la sécurité au travail. En Colombie-Britannique, toute la communauté des gardiens de phare savait qui il était. Très fier de son métier et impliqué dans la sécurité de la GCC, il a apporté toute son expérience à la côte ouest-canadienne. « Il était un très bon mentor, un mari exemplaire, ainsi qu’un père aimant et généreux », déclare Carrie Toner.

Il était très passionné par son métier, il y avait consacré sa vie entière. Sa dernière affectation l’avait amené aux îles Chatham en 2016. Quatre années après être sur ce lieu de travail, le 29 janvier 2020, un tragique accident de travail arriva. Il est tombé dans l’eau et s’est noyé. Son épouse, qui travaillait sur place avec lui, n’était pas présente pour lui venir en aide. Colin avait souvent évoqué les dangers des gardiens de phare devant travailler dans des situations peu idéales. En 2018, il s’est entretenu avec la Garde côtière lors d’une réunion publique sur les problèmes de santé mentale et de sécurité au travail, car au moment de l’incident, aucun changement de politique n’avait été apporté.

Colin Toner s’est constamment dévoué pour que les phares et la communauté canadienne soient en sécurité. Son absence aide à démontrer la nécessité de ce pour quoi il s’efforçait. Quatorze mois plus tard, l’enquête n’a pas avancé sur les actions identifiées dans le rapport. Bien que la famille Toner n’ait encore entendu aucune conclusion sur l’enquête de cet accident au travail, elle y voit un moyen de poursuivre ce vers quoi Colin a travaillé dans sa carrière. La femme et les enfants de Colin Toner espère que si quelque chose peut sortir de son décès, c’est que la santé et la sécurité doivent être prises au sérieux au sein du gouvernement fédéral et qu’aucune autre famille n’a à subir cette tragédie. « Il est temps que les choses changent pour ces personnes, un incident comme celui-ci ne devrait jamais se produire », déclare Carrie Toner.

 

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