Journée de l’égalité salariale – 9 avril

De nos jours encore, une femme canadienne doit travailler trois mois et demi de plus pour gagner ce qu’un homme touche comme salaire en une année. Voilà donc la grande raison pour laquelle le Journée de l’équité salariale se fête le 9 avril… date à laquelle, en moyenne, une femme devra travailler jusqu’à cette journée pour gagner ce que son homologue masculin a touché en 2018. Certes, les écarts de salaires entre les sexes au niveau national ont diminué ces récentes décennies, mais il n’en demeure pas moins que les femmes gagnent toujours moins que les hommes qui font un travail équivalent au leur.

Toute conversation sur le thème de l’équité salariale mérite que l’on se penche sur l’équité salariale par rapport au principe du salaire égal pour un travail égal. Traditionnellement, les efforts entrepris pour combler cet écart salarial cherchaient à s’assurer que les femmes touchaient un salaire égal pour faire un travail égal. Par exemple, une comptable devrait gagner autant que son collègue masculin. Toutefois, en 2016, les femmes occupant un poste de comptable, de vérificatrice ou de spécialiste en investissements recevaient un salaire médian de 56 887 $ comparativement à 68 230 $ pour un homme œuvrant dans le même domaine !

La recherche d’un salaire égal pour un travail égal ne tient toutefois pas compte des effets du sexisme traditionnel, soit un travail qui, selon la tradition, était du ressort de femmes, et systématiquement sous-évalué dans notre société.

Quant à l’équité salariale, il s’agit d’un salaire égal pour un travail de valeur égale. Dans ce cas, la valeur d’un emploi est fonction des niveaux d’aptitude, d’efforts, de responsabilités, et aussi des conditions de travail.

Ces deux formes de disparité salariale existent toujours… aussi convient-il de les examiner.

En dehors de cela, d’autres éléments viennent faire obstacle à une véritable équité salariale. Tout d’abord, les femmes représentent la majorité des personnes qui travaillent à temps partiel et, en outre, l’absence de services de garde d’enfants à des tarifs raisonnables constitue un obstacle à la pleine intégration des femmes à la population active rémunérée.

Qui plus est, l’écart salarial ‘augmente grandement lorsque viennent s’ajouter d’autres formes de discrimination’. En effet, les femmes issues de groupes de minorités visibles ou ethniques, les femmes autochtones, les immigrantes et migrantes, les femmes ayant une déficience, les femmes âgées, ou encore les femmes LGBTQ, sont victimes d’une discrimination salariale supplémentaire.

Bien que le syndicalisme ne soit pas en soi une pilule magique, il offre tout de même une sorte de répit ou de soulagement, la preuve en est que les pays comptant un taux fort élevé de syndicalisation recensent les écarts de salaires les plus faibles.

Une étude théorique a révélé qu’un pays passant du 25ème percentile au 75ème au niveau de sa protection syndicale connait une baisse de 10 points de pourcentage de l’écart salarial entre hommes et femmes. Cette protection syndicale est encore plus influente que les lois sur le salaire minimum de ces pays. »

Dans la fonction publique fédérale, les femmes gagnent environ l’équivalent de 91 % du salaire des hommes. De nos jours, les femmes constituent la majorité des effectifs dans plusieurs groupes, dont les sciences économiques et sociales, ou encore biologiques, et le droit. En 2016-2017, les femmes occupaient 47 % des postes supérieurs et de direction.

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