Journée internationale des femmes 2022 – L’inspiration au féminin

En collaboration avec Denise Reynolds, Agente des droits de la personne à l’UCET

Née du mouvement syndical, la Journée internationale des femmes (JIF) est devenue une célébration annuelle reconnue par les Nations unies.  En 1908, 15 000 femmes défilaient à New York pour réclamer des horaires de travail plus courts, de meilleurs salaires et le droit de vote. Un an plus tard, le Parti socialiste d’Amérique célébrait la première Journée nationale des femmes le 28 février. Suite à une décision prise lors d’une conférence sur le thème des femmes à Copenhague, l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne et la Suisse fêtaient la première JIF le 19 mars 1911. Après avoir attiré l’attention sur les conditions de travail des femmes dans le monde, les pays décidèrent, entre 1913 et 1914, de faire du 8 mars la Journée internationale des femmes.

En 1975, les Nations unies reconnaissaient la Journée internationale des femmes pour la première fois et commencèrent à la célébrer le 8 mars. Depuis lors, bien des choses ont été révélées, et continuent de l’être, sur les défis auxquels les femmes sont confrontées dans le monde. De plus en plus de femmes prennent dorénavant la parole ou se lèvent pour réclamer l’égalité et l’émancipation.

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière de nombreux problèmes auxquels les femmes font face. Par exemple, une étude récente basée sur treize pays a montré que près d’une femme sur deux (45%) a déclaré qu’elle, ou une femme qu’elle connaît, a subi une forme de violence pendant la pandémie de Covid-19, notamment de violences non physiques, les violences verbales et le refus d’accès aux ressources de base étant celles les plus signalés.

Malgré les inquiétudes suscitées par le coronavirus, des marches ont eu lieu dans le monde entier à l’occasion de la JIF de 2021.

Au Mexique, des groupes de femmes ont transformé une clôture métallique, érigée pour protéger le Palais national, en un mémorial improvisé pour les victimes de fémicides.

En Pologne, des femmes ont manifesté dans tout le pays après l’introduction d’une interdiction quasi totale de l’avortement en janvier 2021.

Au cours de l’année écoulée, nous avons assisté à un recul significatif de la lutte mondiale pour les droits des femmes. La résurgence des talibans en août a bouleversé la vie de millions de femmes afghanes – les filles se sont vu interdire l’accès à l’enseignement secondaire, le ministère de la Condition féminine du pays a été dissous et de nombreuses femmes ont été sommées de ne pas reprendre le travail.

Au Royaume-Uni, le meurtre de Sarah Everard par un officier de police en service a relancé le débat sur la sécurité des femmes.

La pandémie de coronavirus continue également d’avoir un impact sur les droits des femmes. Selon le Global Gender Gap Report (Rapport mondial sur les différences entre les sexes) 2021 du Forum économique mondial, le temps nécessaire pour combler le fossé mondial entre les sexes a augmenté d’une génération, passant de 99,5 ans à 135,6 ans.

Ces dernières années, cependant, des progrès ont été réalisés, notamment en matière de leadership féminin. Avançons à ce sujet le nom de Kamala Harris, devenue la première femme, la première noire et la première américaine d’origine asiatique, vice-présidente des États-Unis en 2021.

La même année, la Tanzanie faisait prêter serment à sa première femme présidente, Samia Suluhu Hassan, tandis que l’Estonie, la Suède, Samoa et la Tunisie comptaient comme première ministre une femme et ce, pour la première fois de leur histoire. En janvier 2022, Xiomara Castro prêtait serment en tant que première femme présidente du Honduras.

En 2021, la Nouvelle-Zélande approuvait un congé de deuil rémunéré aux femmes (et là leurs partenaires) qui avaient fait une fausse couche ou ayant donné naissance à un bébé mort-né. En 2020, le Soudan criminalisait les mutilations génitales féminines.

Et qui peut oublier l’impact du phénomène #MeToo, qui prit naissance en 2017, et désormais répandu dans le monde entier, dénonçant les cas vécus de harcèlement et d’agression sexuelle ? En janvier 2022, un professeur d’université au Maroc a été condamné à deux ans de prison pour comportement indécent, harcèlement sexuel et violence après que des étudiantes de cet établissement rompirent le silence, en 2017, sur les demandes de faveurs sexuelles qu’il avait faites en échange de bonnes notes – une série de scandales de ce type a d’ailleurs terni la réputation des universités marocaines ces dernières années.

L’année dernière a été marquée par des évolutions concernant l’avortement dans plusieurs pays. En effet, en février 2022, la Colombie dépénalisait les avortements dans les 24 premières semaines de la grossesse. Aux États-Unis, en revanche, le droit à l’avortement a été restreint dans certains États, le Texas interdisant les procédures dès la sixième semaine de grossesse.

Alors que nous célébrons la Journée internationale des femmes, le moment est bien choisi pour penser à certaines des femmes canadiennes qui ont inspiré notre histoire, et rendre hommage à leurs réalisations :

Jeanne Mance, 1606-1673

Venerable Jeanne Mance: Joy for the Archdiocese | Diocese of Montreal

© Catholic Church of Montreal

Même à l’époque des colonies françaises, les femmes étaient bien présentes pour faire leur marque. Jeanne Mance, infirmière française et colonisatrice de la Nouvelle-France, fut l’une des fondatrices de la ville de Montréal. Elle savait que cette nouvelle ville aurait besoin d’un hôpital. En 1645, elle fonda donc l’Hôtel-Dieu de Montréal, où elle prodiguait personnellement la plupart des soins. Elle retourna en France à deux reprises pour recueillir des fonds supplémentaires pour l’hôpital et, la deuxième fois, elle recruta trois sœurs des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph, un ordre religieux voué au service des malades. Décédée en 1673, elle a été enterrée sur le terrain de l’hôpital qu’elle avait créé et, bien que l’Hôtel-Dieu de Montréal ait été déménagé en 1861, il est toujours l’un des trois principaux établissements hospitaliers de Montréal.

 

Jennie Trout, 1841-1921

Canada's first licensed female doctor had to swallow many bitter pills | CBC Canada 2017

© CBC

Motivée par ses propres expériences de vie avec la maladie, Jennie Trout décida après son mariage de devenir médecin – une idée révolutionnaire puisqu’à cette époque aucune femme n’était autorisée à pratiquer la médecine au Canada. Elle et Emily Stowe furent les premières femmes admises à l’école de médecine de Toronto, mais devant le traitement humiliant dont elle fut victime de la part des étudiants et des enseignants, Jennie Trout fut transférée au Women’s Medical College en Pennsylvanie, où elle y obtint son doctorat en médecine en 1875, devenant ainsi la première femme médecin agréée au Canada. Elle ouvrit alors le Therapeutic and Electrical Institute à Toronto, pour y soigner les femmes, offrant également un dispensaire gratuit pour les pauvres. Elle contribua par ailleurs à la création d’une école de médecine pour les femmes au Queen’s College, à Kingston, en Ontario. Les expériences de Jennie Trout à l’école de médecine de Toronto ont été relatées dans un message télévisé Heritage Minute de l’Institut Historica Dominion.

 

Carrie Derick, 1862-1941

Carrie Derick | McGill Library - McGill University

© McGill University

Devenue enseignante à peine âgée de 15 ans, Carrie Derick fonda le département de génétique de l’Université McGill ! Née au Canada-Est (aujourd’hui le Québec), elle obtint son diplôme de McGill en 1890 en étant la première de sa classe. Elle fréquenta ensuite l’Université de Bonn, en Allemagne, où elle effectua les recherches nécessaires à l’obtention d’un doctorat, mais ne put toutefois obtenir le diplôme, cette université ne décernant pas de doctorat aux femmes. Elle fut ensuite embauchée par McGill comme professeure adjointe, mais touchant un salaire trois fois moins élevé que celui de ses collègues masculins. Bien que toujours victime de discrimination en raison de son sexe, ses innovations scientifiques parlent d’elles-mêmes, et son cours sur l’évolution et la génétique est le premier du genre au Canada. Lorsqu’elle prit sa retraite, McGill fit d’elle la première femme professeure émérite au Canada. Elle devint une ardente défenseure de l’égalité des femmes, affirmant que les femmes relèveraient tous les défis si on leur en donnait l’occasion : « Nous sommes arrivées à un moment où la capacité des femmes à faire quelque chose de bien cesse de surprendre », disait-elle. « C’est une évidence ».

 

Emily Murphy, 1868-1933

Emily Murphy - Wikipedia

© Wikipedia

Grâce à Emily Murphy, les femmes au Canada furent officiellement déclarées comme étant des ‘personnes’ au sens de la loi en 1929 ! Émilie Murphy est devenue militante à l’âge de 40 ans, lorsqu’elle commença à se battre pour les droits de propriété des femmes en Alberta. Elle fut nommée magistrate en 1916, la première femme occupant un tel poste au Canada et dans l’Empire britannique. Mais après sa première affaire, l’avocat de la prisonnière fit appel de sa condamnation, affirmant que le jugement n’était pas valable car les femmes n’étaient pas juridiquement des personnes. Cette décision, ainsi que la question de savoir si les femmes pouvaient être nommées au Sénat, l’amena à recruter quatre autres militantes des droits des femmes pour porter la question devant la Cour suprême du Canada, puis devant le Conseil privé de Grande-Bretagne. On les appelait les ‘Célèbres cinq’, et leur victoire en 1929 dans l’affaire « Personnes » constitua une étape importante pour les droits des femmes. Emily Murphy n’a pas vécu assez longtemps pour réaliser son rêve de devenir sénatrice, mais en 2009, elle et les autres membres des Célèbres cinq furent nommées les premières sénatrices honoraires du Canada.

 

Nellie McClung, 1873-1951

Woman's History Month – Who was Nellie? | Nellies

© Nellie’s Shelter

« Il ne faut jamais battre en retraite, ne jamais s’expliquer, ni jamais s’excuser – Faites ce que doit, et laissez-les hurler. » Ces paroles résument la verve et la détermination de cette politicienne et activiste sociale. Féministe convaincue, Nellie McClung contribua à faire du Manitoba la première province à accorder aux femmes le droit de voter et de se présenter à des élections. Elle se battit également pour une grande diversité de causes sociales, telles que soins médicaux pour les enfants, droits de propriété des femmes, sécurité dans les usines, et bien d’autres encore. Nellie McClung fut notamment l’une des ‘Célèbres cinq’ d’Emily Murphy, toutes nommées sénatrices honoraires en 2009. Sa dévotion à la modification des lois sexistes est résumée dans son célèbre commentaire sur la nécessité de lois équitables sur le divorce : « Pourquoi les crayons sont-ils équipés de gommes à effacer sinon pour corriger les erreurs ? »

 

Lucy Maud Montgomery, 1874-1942

© Dictionary of Canadian Biography

Les célèbres livres d’Avonlea de Lucy Maud Montgomery, mettant en scène la petite fille Anne… la maison aux pignons verts, ne sont qu’une partie de son œuvre littéraire, qui comprend 20 romans et plus de 500 nouvelles et poèmes, ainsi que ses journaux intimes et ses lettres. Elle débuta sa carrière d’écrivaine professionnelle en 1897 alors qu’elle travaillait comme enseignante – un emploi qu’elle avait pris pour se donner du temps pour écrire. Entre 1897 et 1907, elle publia plus d’une centaine d’histoires. Publié en 1908, Anne… la maison aux pignons verts connut un succès immédiat, tant au Canada qu’à l’étranger. Les écrits de Lucy Maud Montgomery, qui reçut l’Ordre de l’Empire britannique en 1935, et dont la plupart se déroulent dans sa région natale de l’Île-du-Prince-Édouard, continuent aujourd’hui encore d’attirer de nouveaux lecteurs et nouvelles lectrices – ainsi que de nouveaux visiteurs dans cette magnifique province. Si vous êtes friande de Montgomery et d’Anne, ne manquez pas de visiter notre collection Anne… la maison aux pignons verts.

 

Elsie MacGill, 1905-1980

Elsie MacGill - Wikipedia

© Wikipedia

Fille de Helen Gregory MacGill, première femme juge de la Colombie-Britannique, Elsie MacGill devint la première Canadienne à obtenir un diplôme en génie aéronautique en 1927, et la première femme en Amérique du Nord (et peut-être au monde) à recevoir une maîtrise dans ce domaine en 1929. En 1938, alors ingénieure en chef en aéronautique à la Canadian Car and Foundry, elle fut la première femme au monde à occuper un tel poste. Lorsque CC&F fut choisie pour construire l’avion Hurricane pour la Royal Air Force britannique, son travail permit alors de perfectionner la conception et d’assurer une production rapide pour l’effort de guerre. Son rôle dans la production de cet avion l’a rendu célèbre – elle se mérita le surnom de ‘Reine des ouragans’. Elle devint en outre membre du Comité de la condition féminine de l’Ontario, et reçut l’Ordre du Canada en 1971 pour le travail qu’elle y accomplit.

 

Pitseolak Ashoona, 1907-1983

Pitseolak Ashoona - Wikipedia

© Wikipedia

Pitseolak Ashoona commença à créer des œuvres d’art au cours des deux dernières décennies de sa vie – et contribua à fonder une forme moderne d’art inuit ! Elle fit partie de la dernière génération d’Inuits élevés dans un mode de vie traditionnel de chasseur nomade, mais après la mort de son mari, Ashoona, au début des années 1940, Pitseolak fit un choix inhabituel pour une veuve inuite, celui de ne pas se remarier. Un programme d’arts et d’artisanat à Cape Dorset l’initia au dessin et à la gravure dans les années 1960 ; ses œuvres captivantes dépeignent « les choses que nous faisions il y a longtemps, avant qu’il y ait beaucoup d’hommes blancs », et son travail est devenu extrêmement populaire. Fortement prolifique, elle créa plus de 7 000 dessins et gravures au cours de sa carrière ! Nommée à l’Académie royale des arts en 1974, elle reçut l’Ordre du Canada en 1977. « Je sais que j’ai eu une vie inhabituelle, étant née dans une tente en peau et vivant pour entendre à la radio que deux hommes ont atterri sur la lune », déclara-t-elle. « Je vais continuer [à faire des gravures] jusqu’à ce qu’on me dise d’arrêter…. Si je peux, je les ferai même après ma mort ».

 

Hide Hyodo Shimizu, 1908-1999

Hide Hyodo Shimizu

© women-gender-equality.canada.ca

Lorsque le gouvernement du Canada força les Canadiens d’origine japonaise à se rendre dans des camps d’internement, Hide Hyodo Shimizu fit en sorte que les enfants aient quand même la possibilité d’aller à l’école. Née à Vancouver, en Colombie-Britannique, elle fut l’une des premières Nisei, enfants d’immigrants japonais nés au Canada, à recevoir un brevet d’enseignement. Elle devint une ardente défenseure de l’émancipation des immigrants asiatiques et de leurs enfants nés au Canada. Après l’attaque de Pearl Harbor, alors que le Canada détenait les citoyens d’origine japonaise dans des camps, Hide Hyodo Shimizu recruta 120 Canadiens d’origine japonaise – dont beaucoup n’étaient encore que des étudiants – et les forma à l’enseignement. Grâce à son travail, 3 000 enfants purent poursuivre leurs études. En 1982, elle reçut l’Ordre du Canada, puis mit les Canadiens au défi de continuer à raconter ces parties difficiles de l’histoire de leur pays : « Je suis chrétienne, donc j’ai pardonné, mais il est très difficile d’oublier ».

 

Viola Desmond, 1914-1965

Viola Desmond - Wikipedia

© Wikipedia

Femme noire de la Nouvelle-Écosse, Viola Desmond était propriétaire d’une entreprise prospère lorsqu’elle acheta, en 1946, un billet de cinéma au Roseland Theatre de New Glasgow, dans cette province. Après s’être assise, on lui fit remarquer que les fauteuils du rez-de-chaussée étaient réservés aux Blancs et que son billet, moins cher, n’était valable que pour un siège au balcon. Elle offrit alors de payer la différence, mais une fois son offre refusée, elle décida de ne pas bouger. Elle fut ensuite expulsée de force du cinéma et accusée de fraude fiscale, en raison de la différence d’un cent entre les deux billets. Elle fut condamnée à une amende de 20 dollars, plus 6 dollars de frais de justice. Dans tous ses appels, les tribunaux refusèrent de reconnaître la politique raciste d’attribution des places. L’affaire Desmond est aujourd’hui considérée comme l’une des nombreuses affaires importantes de droits civiques du milieu du 20e siècle. En 2010, la lieutenante-gouverneure Mayann Francis lui accorda le premier pardon posthume du Canada.

 

Oan Bamford Fletcher, 1918-1979

Joan Bamford Fletcher – Canadian History Ehx

© Canadian History EHX

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, quelque 2 000 prisonniers civils néerlandais d’un camp japonais à Sumatra marchèrent vers la liberté – avec Joan Bamford Fletcher à leur tête ! Lorsque la guerre éclata, Oan Bamford Fletcher se rendit en Angleterre pour y rejoindre la Yeomanry, une organisation bénévole en uniforme composée uniquement de femmes, où elle travailla comme conductrice de camion pour l’armée polonaise en exil. En 1945, elle eut pour mission d’aider à mettre les prisonniers de guerre en sécurité, ce qui nécessitait de traverser un territoire patrouillé par des membres hostiles du mouvement d’indépendance indonésien. Elle se rendit compte, pour y parvenir, qu’elle aurait besoin de l’aide des soldats japonais qui s’étaient rendus (mais étaient toujours armés). Comme elle le raconta, elle se rendit simplement au détachement local de l’armée, parla à l’officier responsable et repartit avec des camions et un détachement de 70 soldats pour la protection. Son exploit captiva l’imagination des médias. Elle fut nommée membre de l’Ordre le plus excellent de l’Empire britannique. Le capitaine des soldats japonais fut tellement impressionné par ses démarches qu’il lui offrit un sabre de samouraï vieux de 300 ans appartenant à sa famille.

 

Margaret Atwood, née en 1939

Margaret Atwood: The Testaments – Yousuf Karsh

© Yousuf Karsh

Margaret Atwood, poète, romancière, essayiste et critique littéraire, est l’un des auteurs de fiction les plus honorés du monde. Elle a reçu plus de 55 prix au Canada et à l’étranger. Margaret Atwood a commencé à écrire à l’âge de 6 ans, et à 16 ans, elle savait qu’elle voulait écrire professionnellement. Plusieurs de ses livres, dont The Edible Woman (1969) et The Handmaid’s Tale (1985), mettent en scène des personnages féminins dominés par un patriarcat, bien qu’elle ait déclaré ne pas se considérer pas comme une auteure féministe. Environnementaliste, elle fait campagne pour un mode de vie plus écologique par le truchement de ses écrits (fictionnels et non fictionnels) et de sa politique ; elle a même inventé un dispositif appelé LongPen qui permet aux auteurs de parler par chat sur Internet, puis de signer des livres à distance, afin que les auteurs puissent interagir avec leurs fans sans dépenser de carburant pour se rendre à des séances de lancement de livres.

 

Buffy Sainte-Marie, née en 1941

Buffy Sainte-Marie - Wikipedia

© Wikipedia

Buffy Sainte-Marie, auteure-compositrice-interprète, artiste, éducatrice et militante crie, a commencé sa carrière de chanteuse au milieu des années 1960. Elle s’est rapidement fait connaître comme une compositrice douée, et ses chansons ont été reprises par divers artistes, dont Elvis Presley, Janis Joplin, Neil Diamond et Barbra Streisand. Sa chanson de protestation Universal Soldier est devenue l’hymne du mouvement contre la guerre du Vietnam. Tout au long de sa vie, Buffy Sainte-Marie s’est efforcée d’enseigner aux gens les cultures indigènes ; elle est apparue à plusieurs reprises dans l’émission Sesame Street, et son projet d’enseignement Cradleboard a pour but d’améliorer l’auto-identité des enfants autochtones en leur donnant – ainsi qu’à leurs camarades de classe – des informations enrichissantes et précises sur les peuples autochtones. Buffy Sainte-Marie a reçu de nombreux prix et distinctions, dont l’Oscar de la meilleure chanson pour Up Where We Belong en 1981. Elle est également officier de l’Ordre du Canada et a une étoile sur le Walk of Fame du Canada. Elle fait encore de la musique aujourd’hui — son plus récent album, Power in the Blood, a reçu le prix Polaris 2015.

 

Roberta Bondar, née en 1945

Roberta Bondar | 50th Anniversary

© University of Toronto Mississauga

Roberta Bondar est surtout connue pour avoir été la première femme canadienne dans l’espace lors d’une mission en 1992 à bord de la navette Discovery. Cependant, ses réalisations vont bien au-delà des huit jours passés dans l’espace ! Roberta Bondar est titulaire d’un grand nombre de diplômes, dont ceux de neuroscience et de médecine qui lui ont permis d’être sélectionnée par la NASA. Après son vol en navette, Roberta Bondar est restée à la NASA en tant que responsable de la médecine spatiale pendant plus de dix ans. À ce titre, elle a dirigé une équipe internationale chargée d’étudier les données des astronautes de retour de mission, s’efforçant de mieux comprendre comment le corps se remet du temps passé dans l’espace. En 2009, elle a fondé une organisation à but non lucratif, la Roberta Bondar Foundation, dont l’objectif est de ‘cultiver à tout âge un sentiment d’émerveillement, de respect et d’appréciation des autres formes de vie qui partagent notre planète…. par la fusion de l’art et de la science’. En 2011, elle a reçu une étoile sur le Walk of Fame du Canada, devenant ainsi la première astronaute à se mériter cet honneur.

 

Hayley Wickenheiser, née en 1978

Hayley Wickenheiser - Team Canada - Official Olympic Team Website

© Olympics.ca

Les amateurs de hockey olympique reconnaîtront Hayley Wickenheiser : elle a représenté le Canada aux JO d’hiver à cinq reprises, rapportant quatre médailles d’or et une d’argent, de même qu’aux Jeux olympiques d’été de 2000 dans l’équipe féminine de softball. Hayley Wickenheiser a commencé à jouer au hockey en Saskatchewan à l’âge de cinq ans et a été nommée dans l’équipe nationale de hockey féminin en 1994, à quinze ans. Elle a participé à plusieurs championnats du monde avec cette équipe, faisant partie de l’équipe des étoiles à quatre reprises, et y est restée après l’entrée du hockey féminin aux Jeux olympiques en 1998. Hayley Wickenheiser est la première femme à marquer un but dans le hockey professionnel et, dans le jeu vidéo NHL 13 d’EA Sports, elle est devenue l’un des premiers personnages féminins des jeux NHL d’EA. Elle a cherché à faire bénéficier les gens de sa communauté de sa célébrité par le biais d’organisations comme JumpStart, KidSport, Project North, Right to Play, Cancer de l’ovaire Canada, etc. Elle a pris sa retraite du hockey professionnel en 2017, mais continue d’être un excellent modèle pour les filles qui innovent dans le sport, tant au Canada que dans le monde entier, en leur répétant inlassablement : « Les gens disaient : ‘Les filles ne jouent pas au hockey. Les filles ne patinent pas. Je leur répondais : ‘Regardez ça’. »

 

À la santé des femmes fortes.

Puissions-nous les connaître, les incarner et les élever.

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