Le 20 février – Journée mondiale de la justice sociale

En 2007, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) déclarait que le 20 février serait célébré chaque année comme la Journée mondiale de la justice sociale. Soutenus par l’Organisation internationale du travail (OIT), les pays du monde entier profitent de cette journée pour mettre l’accent sur la nécessité de mettre fin à la pauvreté, se pencher sur l’exclusion, l’égalité des sexes et le chômage, et promouvoir les droits de la personne et les protections sociales pour tous.

Le mouvement syndical a une expression qui décrit bien ses objectifs en matière de justice sociale : ‘Ce que nous voulons pour nous-mêmes, nous le voulons pour tous’. À bien des égards, les objectifs d’aujourd’hui sont ceux que le mouvement syndical a toujours défendus depuis ses premières années. Les syndicats s’efforcent de faire en sorte que les lieux de travail respectent les droits des travailleurs et travailleuses, que nous soyons traité(e)s avec équité et que, grâce à des salaires et des avantages négociés, nous réduisions le nombre de personnes vivant dans la pauvreté. Bien qu’au quotidien les sections locales des syndicats ne cessent jamais le combat, c’est lorsque nous travaillons ensemble que nous essayons d’améliorer la vie des personnes non syndiquées au Canada comme dans le monde entier.

Thème de 2021 – Un appel à la justice sociale dans l’économie numérique

La pandémie a mis en péril les revenus d’un grand nombre de travailleurs et travailleurs, tandis que les plus riches accumulent des fortunes encore plus importantes. Le moment est venu de s’exprimer et d’exiger que les objectifs du jour soient respectés par les gouvernements et les entreprises en réponse à la pandémie, et au-delà.

La mutation de l’économie et l’impact sur les lieux de travail pendant la pandémie ont créé une profonde transformation de l’économie numérique. Tout en offrant à de nombreuses personnes la possibilité de travailler à distance, beaucoup se retrouvent démunies et sans emploi.  L’OIT souligne que la fracture numérique croissante a mis à nu et exacerbé le fossé entre les pays développés et ceux en développement, notamment en termes de disponibilité, d’accessibilité financière et d’accès à l’internet, aggravant ainsi les inégalités déjà existantes.

Certaines des entreprises les plus riches exploitent l’économie numérique pour réduire les revenus et les prestations, soustraire leur main-d’œuvre à la protection du droit du travail, et en créer une qui soit mobile et à temps partiel. Chaque jour, nous apprenons que les programmes gouvernementaux d’intervention pour lutter contre la COVID-19 sont utilisés pour s’enrichir plutôt que pour soutenir les familles de travailleurs et travailleuses. Les entreprises traditionnelles quant à elles sont confrontées à la concurrence déloyale des grandes organisations qui utilisent des plateformes auxquelles les petites entreprises communautaires n’ont pas accès. La plupart des nouvelles entreprises numériques sont en mesure d’éviter leurs obligations fiscales et autres, qui contribuent à l’amélioration de la société au sens large, et que doivent supporter les travailleurs et travailleuses.

Les solutions d’ordre réglementaire de tous les pays doivent aborder les questions liées aux conditions de travail dans l’économie numérique. La politique, le dialogue et la coordination au niveau international sont nécessaires puisque les plateformes de travail numérique fonctionnent au-delà des frontières entre nations et gouvernements. Bien souvent, les entreprises disposent du pouvoir de se dresser les unes contre les autres plutôt que de travailler ensemble. La politique, la certitude et l’application de normes de travail universelles constitueraient un pas vers la justice sociale pour tous en 2021.

Les faits :

  • Depuis 2008, la croissance de l’emploi n’a été en moyenne que de 0,1 % par an, contre 0,9 % entre 2000 et 2007.
  • Plus de 60 % de l’ensemble des travailleurs/travailleuses n’ont aucun contrat de travail, quel qu’il soit.
  • Moins de 45 % des travailleurs et travailleuses salarié(e)s sont employé(e)s à temps plein, sur une base permanente, et même ce pourcentage est en baisse.
  • En 2019, plus de 212 millions de personnes étaient sans emploi, contre 201 millions les années précédentes.
  • 600 millions de nouveaux emplois doivent être créés d’ici à 2030, juste pour suivre la croissance de la population en âge de travailler.

(Source : OIT)


https://www.un.org/en/observances/social-justice-day

https://www.un.org/fr/observances/social-justice-day

https://www.ilo.org/newyork/events-and-meetings/WCMS_767608/lang–en/index.htm

 

 

***(AVERTISSEMENT RAPIDE : LES 2 BOUTONS AU-DESSUS DE CETTE LIGNE MÈNENT À DES SOURCES EXTERNES qui ne sont pas gérées par l’ucet).***

© 1969-2024 | Union Canadienne des employés des transports | Tous droits réservés.

This is a staging environment