Mois national de l’histoire autochtone

Le Mois national de l’histoire autochtone qui tombe en juin offre l’occasion pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes – autochtones et non autochtones – d’explorer l’histoire des premiers peuples du Canada. Pour ceux qui se sont installés sur cette terre, que ce soit depuis 300 ans ou même le mois dernier, il importe d’apprendre l’histoire, les cultures et les contributions des Premières nations, des Inuits et des Métis.

L’idée d’un mois spécial a commencé par un jour spécial. En effet, en 1982, l’Assemblée des Premières Nations proposait d’établir la ‘Journée nationale de solidarité autochtone’ à des fins de commémoration. Dans les années 1990, les affrontements d’Oka et d’Ipperwash avec la police au sujet de droits fonciers mirent en lumière le conflit séculaire entre autochtones et non-autochtones. En 1995, le chef des Premières nations, Elijah Harper, demanda au gouvernement fédéral d’instaurer la ‘Journée nationale des Premiers Peuples’ comme journée d’unité et de reconnaissance. La Commission royale sur les peuples autochtones fit d’ailleurs la même recommandation dans son rapport. Le 21 juin 1996, le Canada célébrait sa première Journée nationale des Autochtones, qui fut notamment déclarée fériée dans les Territoires du Nord-Ouest en 2001, et au Yukon en 2017. Désormais, un mois de célébrations permet de reconnaître et d’honorer les réalisations, les histoires et les riches cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis du Canada.

L’histoire des peuples indigènes a été largement méconnue en dehors de leurs communautés. Ce que la plupart d’entre nous avons appris a été ‘édulcoré’ ou évoqué comme une époque révolue, ce qui explique que dans tout le pays, les gens sont choqués lorsque des affrontements armés ont lieu, que des barrages ferroviaires sont mis en place ou, plus récemment, le mois dernier, que les corps de 215 enfants sont retrouvés dans des tombes non marquées dans un pensionnat de Kamloops. Des générations de Canadiens et Canadiennes ont vécu leur vie sans rien savoir des pensionnats, des répercussions de la Loi sur les Indiens, de la signification et de la rupture des traités, ou encore de l’établissement par la force sur les terres autochtones. Nous n’avons peut-être pas eu connaissance de ces tombes, mais les familles savaient que leurs enfants n’étaient jamais rentrés chez eux. Nous n’avons pas eu connaissance des abus, mais nous n’avons pas non plus appris les contributions des peuples indigènes à l’histoire de notre pays.

On entend souvent dire que les syndicats devraient s’en tenir à leur travail et ne pas s’ingérer dans des questions qui dépassent le cadre du lieu de travail et de la négociation collective. Il n’est pas surprenant que cela vienne de personnes qui sont souvent en désaccord avec les positions adoptées. Mais que se serait-il passé si, en 1876, le jeune mouvement syndical canadien s’était prononcé contre la Loi sur les Indiens ? Et si nous avions été éduqués, au fil des générations, sur les abus du système des pensionnats, ou encore si nous avions été solidaires de nos confrères et consœurs autochtones ? Aurions-nous pu les aider à mettre fin à un système de génocide culturel, aux abus sexuels ou à la mort de milliers de jeunes enfants ? Il est choquant de constater que le dernier pensionnat n’a fermé ses portes qu’en 1996. C’est au cours de notre vie. Ce n’est pas de l’histoire ancienne.

Le Cercle national des peuples autochtones de l’AFPC (CNPA) a été créé en 2003 pour donner aux membres autochtones l’occasion de se réunir et de discuter de questions qui les touchent au travail et dans leurs collectivités. Ces discussions ont lieu à l’échelle locale, nationale et internationale. Ce Cercle offre une voix forte au sein de notre syndicat pour nous aider à nous éduquer afin que nous puissions mieux lutter pour nos membres, tant au travail que dans la société. Le travail des membres autochtones du syndicat contribue à renforcer l’engagement du mouvement syndical en faveur des droits des peuples indigènes par le biais de la recherche, de l’éducation et de la défense des droits. Nous pouvons être solidaires avec eux.

Les peuples des Premières nations, les Inuits et les Métis ont chacun leur propre histoire. Nous partageons également des histoires communes. Cette année, le Mois de l’histoire autochtone a malheureusement commencé par une nation en deuil. Les drapeaux des bâtiments publics sont en berne tandis que de jeunes corps sont extraits de tombes cachées. L’apprentissage de notre histoire est souvent inconfortable car il met à nu l’horrible vérité, mais c’est la seule façon d’apprendre à être et à faire mieux.


https://psacunion.ca/indigenous-issues

https://syndicatafpc.ca/autochtones?_ga=2.29792575.1218295630.1622476653-910866933.1587236926

https://www.cbc.ca/news/canada/british-columbia/tk-eml%C3%BAps-te-secw%C3%A9pemc-215-children-former-kamloops-indian-residential-school-1.6043778

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1797155/pensionnat-fosse-enfants-autochtones-colombie-britannique

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/national-aboriginal-day

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/journee-nationale-des-autochtones

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