Depuis plus de 30 ans, Bert travaille pour la Garde côtière canadienne (GCC) en tant que membre d’un équipage de navire. Président de la Section locale 20220 et très engagé dans tout ce qui concerne l’UCET, il siège en outre au Conseil régional de la Colombie-Britannique, est membre de l’équipe de négociation SV, coordonnateur géographique de l’île de Vancouver Nord, vice-président du Conseil régional de l’île de Vancouver Nord, ainsi que membre du Comité de la santé et sécurité de la région de la Colombie-Britannique.

Bert est un membre extrêmement impliqué dans les droits des travailleurs canadiens. Son engagement en tant qu’activiste social a commencé au début des années 1990. Un comportement irrespectueux a été noté dans l’administration de sa section locale à l’époque. C’est la même année que la présidente Gillian Hillidge a suggéré que Bert s’implique dans son comité local. Il entame donc une formation pour devenir délégué syndical :

Je ne te mentirais pas que le premier jour j’étais sur le point d’abandonner. C’était un parcours très difficile et je n’avais aucune base dans le milieu syndical. Le deuxième jour, il y a eu un déclic. J’étais très fier à la fin de ce cours; J’avais présenté avec succès mon premier cas pratique de grief.

Son intérêt pour les syndicats avait toujours été présent avant même qu’il ne se joigne à l’AFPC. Il avait aidé des cuisiniers du Pearson College United World College of the Pacific à rédiger une convention collective. Cependant, sa carrière syndicale a commencé avec l’UCET en tant que 3^e vice-président à président de sa section locale au milieu des années 90. Il est très actif depuis plus de 20 ans maintenant, il a toujours été élu président local. Bert se tient régulièrement au courant de toutes les formations disponibles à l’AFPC et est également membre du comité de santé et sécurité de la Colombie-Britannique, animateur du Programme d’Apprentissage Mixte (PAM) sur la santé mentale et membre du conseil régional.

En juin dernier, il a été élu dans l’équipe de négociation du groupe SV. Bert connaît la plupart de l’équipe à la table cette année et est très heureux d’être avec eux.

La dernière fois, je n’ai pas été élu à la table de négociation. Pour moi, c’est une grande réussite. J’ai toujours voulu représenter les équipes de navires de la GCC à la table de négociation.

Pour sa carrière dans la GCC, tout commença au début des années 1970 lorsque Bert s’engagea dans l’armée en choisissant la cuisine. Cinq ans plus tard, il décide de faire un changement de carrière et quitte l’armée. Quelques années plus tard, le superviseur de la logistique le contacte, en quête d’un cuisinier pour l’un de leurs plus petits navires pour un voyage.

Ne vous méprenez pas, j’ai eu le mal de mer les premiers jours, mais j’ai tenu le coup ! J’ai été réembauché au début des années 90 et je travaille depuis, parfois comme deuxième cuisinier boulanger puis chef cuisinier, poste que j’occupe encore aujourd’hui, déclare-t-il.

Occupé principalement par les conditions de travail des Canadiens et Canadiennes, Bert ne cesse d’œuvrer pour le bienfait de son équipage. Il est le chef cuisinier de l’un des plus récents navires de la GCC. Tout récemment, un menu principal et un autre pour des régimes spéciaux ont été offerts. Il est difficile de tenir à jour l’inventaire d’un menu aussi complexe. Il ne faut pas oublier de faire tourner les aliments, de passer des commandes suffisantes pour tout le voyage et l’équipage, en plus d’entretenir et de remplacer l’équipement de la cuisine au besoin.

Durant son travail, Bert se charge aussi de superviser la cuisine pour une équipe de 5 personnes maximum. L’importance d’avoir une équipe solide est primordiale. Créer des repas avec des produits nutritifs en mer est un très grand enjeu, les ressources et ingrédients nécessaires n’étant pas disponibles en tout temps.

Je travaille selon le système des jours de relâche de 12 heures par jour et des voyages de 28 à 42 jours selon le navire sur lequel je suis. Je travaille un quart de travail fractionné à partir de 05h30 jusqu’à 19h00 pendant la journée, et sers un déjeuner et un dîner, une pause-café, et offre un choix sain et des repas du soir. Sur mon navire, mon deuxième cuisinier prend le petit-déjeuner. Alors les jours sont chargés.

Son travail le confronte à toutes sortes d’enjeux : il lui faut être au courant des régimes et à la fine pointe des tendances alimentaires. Ainsi, il lui incombe toutes sortes de tâches — entretenir et conserver les produits frais sur de longues périodes pouvant aller jusqu’à 2 semaines voire plus, faire face à de longues heures et à un travail stressant, ce qui peut lui occasionner des problèmes, être loin de son domicile pendant une longue période, ne pas avoir accès parfois à l’Internet ni à un téléphone portable pour contacter sa famille, des ami(e)s, ou pour faire face à diverses situations pouvant survenir. Bert a vraiment développé une grande passion pour les aliments du monde, qu’il partage avec son équipage.

L’un des meilleurs compliments que j’ai reçus d’un membre d’équipage est que je lui donne de la nourriture de plus de 20 pays en 28 jours et il en a adoré chaque minute.

Bref, Bert a toujours donné le meilleur de lui-même à son travail qui est devenu pur lui une véritable passion. Son expérience a fait de lui aujourd’hui un cuisinier en mer hors pair. L’UCET est fière de te compter parmi nous.