Journée internationale de la jeunesse – Comment la pandémie a bouleversé leur vie?

Selon l’Assemblée générale des Nations Unies, le 12 août est désigné comme la Journée internationale de la jeunesse depuis 1999, et est célébré partout à travers le monde pour dénoncer les problèmes des jeunes à l’attention de la communauté internationale et célébrer le potentiel des jeunes en tant que partenaires dans la société mondiale d’aujourd’hui. C’est pourquoi aujourd’hui, nous voulons prendre le temps de vous parler d’enjeux qui touche la jeunesse d’aujourd’hui en temps de pandémie au Canada.

Il faut savoir que les jeunes sont dans une période de stress, de peur et d’anxiété. C’est normal, ils s’inquiètent de leur avenir. Cette pandémie a eu un très gros impact sur leurs vies individuelles et collectives. Certains sont confus et dans l’incompréhension de la nouvelle réalité. Plusieurs jeunes ont perdu leur emploi durant les derniers temps et ont dû faire des sacrifices dans leur vie sociale. Plus de travail, voire de moins en moins d’amis et de connaissances cela apporte de la détresse psychologique chez 81 % des répondants le confirment dans un sondage Léger commandé par l’Union étudiante du Québec[1].

En faisant des recherches plus approfondies, les 17 à 30 ans sont un groupe qui souffre beaucoup de l’isolement. En raison des cours à distance, une étudiante n’a pas remis les pieds au cégep depuis presque un an. « Si je prends l’exemple de mon frère qui est encore au secondaire, lui au moins, il va à l’école une journée sur deux. Il peut voir ses amis. » Les jeunes se sont fait pointer du doigt. Une minorité exposait leur rassemblement sur Instagram et ce groupe d’âge en a payé le prix. Qui n’a pas entendu « les jeunes agissent tous pareil » durant la pandémie?

« On parle des jeunes, mais pas pour les bonnes raisons. Ça nous affecte tellement de ne pas aller à l’école, il y a notre santé mentale qui est en jeu, mais personne ne semble s’en soucier », affirme Chloé Tremblay [2]

Ce groupe d’âge a été dans l’oublie durant la pandémie. Les jeunes étudiants sont notre avenir, nos futurs professionnels et c’est inquiétant de lire des témoignages comme celui de Simone Desrochers qui se questionne sur son parcours scolaire. Celle-ci n’est pas convaincue de recevoir les classes nécessaires pour devenir une experte dans son domaine : « J’ai beaucoup de difficulté à me dire que les Zooms, c’est aussi efficace qu’un cours en classe », indique-t-elle.[3]

Ce qui n’a pas été pris en compte c’est que ces jeunes font vraiment une grande partie de leur apprentissage en échangeant à l’école avec des étudiants et professeurs en personne, en posant des questions, en établissant des liens qui lui serviront un jour dans le monde professionnel. Maintenant, il est difficile d’envoyer toujours des courriels pour de simple question ou un rendez-vous avec le professeur qu’il était auparavant possible d’avoir durant les pauses de classes ou à la fin des cours. Étudier au collège et à l’université était déjà quelque chose d’ardu. Maintenant en plus d’essayer de gérer le travail, les études et la vie sociale il faut penser à tous les nouveaux enjeux qui font maintenant partie de leur vie comme la communication à l’école, le manque de ressources, le manque d’emploi et bien d’autres.

Un enjeu aussi très difficile est donné les cours à distance. Les enseignants doivent aussi s’adapter.

Chloé fait remarquer qu’il y a peut-être des enseignants qui n’ont pas envie de donner des cours à distance alors ils ne le font pas, même s’ils sont censés le faire. En une session complète, Alexane a vu son professeur de philosophie une fois. Elle a eu deux travaux à rendre pour ce cours. [4]

Ce n’est pas tous les enseignants qui sont à l’aise avec la technologie et qui ont accès à des ressources pour bien enseigner leur matière. C’est parfois frustrant et difficile et rend l’échange pénible entre les deux parties. Les étudiants ne peuvent pas être autodidactes et ce n’est pas pour cette raison que les jeunes vont à l’école; ils ont besoin d’être guidés par des humains.

Après les étudiants, la liste de services non accessible s’allonge. Avez-vous pensé aux jeunes qui essayent d’avoir leur permis de conduire? Dans une expérience plus personnelle, une de mes connaissances essaye depuis maintenant 1 an et demi de céduler un rendez-vous pour son permis et c’est impossible. Récemment une place s’est libérée à Toronto qui se situe à 6 heures de route de son domicile.

Déception, frustration et incompréhension. Voici les 3 mots qui décrivent la situation des jeunes de 2021 au Canada. Leur santé mentale est très affectée. Une de jeune étudiante mentionne même que la moitié de ses amis ont commencé à consulter un thérapeute et d’autres prendre des antidépresseurs. Les appartements, les permis de conduire, les études et beaucoup d’autres font partie maintenant d’une liberté qui n’est pas accessible. Pour certains, socialiser était leur passe-temps. Du jour au lendemain les plans qu’ils avaient faits pour leur futur ne sont plus accessibles. Ils doivent s’isoler et mettre leur vie sur pause, mais pour combien de temps?


[1] https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-02-21/covid-19/une-jeunesse-inspiree-et-pleine-de-solutions-qu-on-devrait-ecouter.php

[2] https://www.lesoleil.com/actualite/covid-19/avoir-18-ans-au-temps-de-la-covid-19-des-jeunes-sexpriment-ae94a1497cfd1d64a30bfdeb45e28564

[3] https://www.lesoleil.com/actualite/covid-19/avoir-18-ans-au-temps-de-la-covid-19-des-jeunes-sexpriment-ae94a1497cfd1d64a30bfdeb45e28564

[4] https://www.lesoleil.com/actualite/covid-19/avoir-18-ans-au-temps-de-la-covid-19-des-jeunes-sexpriment-ae94a1497cfd1d64a30bfdeb45e28564

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