Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

Selon l’Assemblée générale des Nations Unies, le 21 mars est désignée Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, et célébrée partout à travers le monde en commémoration du jour en 1960 à Sharpeville (Afrique du Sud), où la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid[1]. C’est donc en 1966 que l’Assemblée proclama cette journée internationale afin d’engager la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale.

La discrimination raciale et ethnique est un concept qui découle du racisme et de l’intolérance qui peuvent mener à des conflits entre communautés. Elle peut se manifester sous plusieurs formes, du refus de donner l’égalité à qui de droit à la haine, en passant par les génocides.

Selon la Commission ontarienne des droits de la personne, il n’y a pas de définition standard du terme discrimination, mais le concept inclut

« toute distinction, conduite ou acte, intentionnel ou non, mais fondé sur la race, qui a pour effet d’imposer à une personne ou à un groupe des fardeaux particuliers et qui entrave ou restreint l’accès à des avantages dont peuvent se prévaloir les autres membres de la société. La race peut même ne figurer qu’à titre de facteur pour qu’il y ait constat de discrimination raciale[2] ».

Alors que la COVID-19 commençait à se répandre dans le monde, une autre épidémie est apparue : celle de la haine et de la violence envers les personnes de différentes ethnies. En septembre 2020, Statistique Canada a publié des données recueillies auprès de 43 000 Canadiens/Canadiennes ayant participé à une initiative de production participative sur leur perception de la sécurité personnelle. Selon ces données, 28 % des participant(e)s ont signalé une certaine forme de discrimination ou ont été traité(e)s injustement par d’autres personnes depuis le début de la pandémie, ce pourcentage variait selon l’origine ethnique. Les Canadiens/Canadiennes qui s’identifiaient comme Chinois(es), Coréen(ne)s, Asiatiques du Sud-Est ou Noir(e)s étaient plus de deux fois plus susceptibles que les participant(e)s blancs/blanches de déclarer avoir été victimes de discrimination. De même, les hommes et les femmes autochtones étaient plus susceptibles de signaler des incidents de discrimination que les non-autochtones, mais il est aussi noté que les incidents étaient particulièrement élevés chez les femmes autochtones[3].

Au Canada, les crimes haineux contre les Asiatiques ont augmenté de façon choquante. À Vancouver, on rapporte que les crimes haineux ont enregistré une hausse de 97 %, et aussi une augmentation spectaculaire de 717 % des crimes directement identifiés comme anti-Asiatiques. Les services de police d’Ottawa ont fait état d’une augmentation de 57 %, précisant que les groupes les plus victimisés étaient d’origine asiatique de l’Est et du Sud-Est. Montréal a rapporté une hausse de 30 % des crimes haineux et des actes racistes contre les Asiatiques[4].

Nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin à la discrimination raciale. Cela commence par l’éducation, l’écoute et la prise en compte des expériences des autres, et l’arrêt de la propagation de la désinformation. Chaque jour est une journée pour l’élimination de la discrimination raciale.

 

 


[1] https://www.un.org/fr/observances/end-racism-day

[2] http://www.ohrc.on.ca/fr/discrimination-raciale-race-et-racisme-fiche

[3] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200917/dq200917a-fra.htm

[4] https://www.ctvnews.ca/world/alarming-surge-in-anti-asian-hate-crimes-recorded-in-u-s-canada-since-pandemic-started-1.5334685

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