NASHI: Ils font leur part contre la traite d’êtres humains

Les Nations Unies ont proclamé le 30 juillet « Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains ». La plupart des gens ne savent pas que ce problème existe encore aujourd’hui, un peu partout dans le monde. Pourtant, les statistiques sont troublantes.

Plus de 30 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont détenus comme esclaves et contraints au travail forcé, à l’exploitation sexuelle, à la participation à la guerre (enfants soldats) et à la servitude pour dettes. Chaque année, plus de deux millions d’enfants sont victimes de l’exploitation sexuelle commerciale mondiale; le coût moyen d’un esclave est de 90 dollars. Il est encore plus accablant de constater qu’environ 30 000 victimes du trafic sexuel meurent chaque année en raison de la violence ou de torture qu’elles subissent. Rien qu’à la vue de ces chiffres, on ne peut guère s’étonner que la traite d’êtres humains soit l’activité criminelle organisée ayant la croissance la plus rapide dans le monde aujourd’hui[i].

Cependant, beaucoup de personnes et d’organismes dénoncent cette situation et prennent part à la lutte. NASHI est l’un de ces organismes.

NASHI est un organisme de bienfaisance enregistré et entièrement bénévole qui est établi à Saskatoon, en Saskatchewan. Cet organisme lutte contre la traite d’êtres humains en faisant de la sensibilisation par l’éducation. Ses efforts ciblent actuellement l’Ukraine, où de jeunes filles sont vulnérables à la traite d’êtres humains. La consœur Marianne Hladun, vice-présidente exécutive régionale, Prairies, à l’AFPC, a connu NASHI en 2006 par le biais d’un comité régional de l’AFPC à Saskatoon. Elle a rencontré la présidente de l’organisme, Savelia. Celle-ci lui a expliqué que tout a commencé alors qu’elle était guide en Ukraine. Savelia a vu des filles se faire embarquer dans des camions à destination des marchés d’esclaves en Turquie. « C’est comme ça que tout a commencé », a-t-elle confié à la consœur Hladun. En entendant cela, la consœur Hladun a décidé de s’impliquer.

En Ukraine, la traite d’êtres humains est dirigée par la mafia. Tout est dangereux et secret. Marianne a appris qu’une partie importante du problème était les orphelinats. N’ayant pas de famille pour les protéger, ces enfants sont vulnérables; ils peuvent être sortis des orphelinats et vendus. Les filles sont victimes de violences sexuelles. Quand vient le moment de quitter l’orphelinat, entre 16 et 18 ans, elles sont vendues. C’était facile à faire, car personne n’était à la recherche de ces filles. Marianne et NASHI ont constaté qu’il y avait un autre grand problème. Dans l’univers de la traite d’êtres humains, beaucoup de gens s’intéressent aux filles plus jeunes – de 10 à 14 ans.

Ils ont découvert qu’un réseau de prêtres avait des refuges pour aider ces filles à échapper à traite. Par contre, ils avaient besoin de maisons pour les filles avant qu’elles deviennent victimes. Elles avaient besoin d’un milieu pour devenir indépendantes.

Marianne est revenue au Canada et a lancé des activités de financement en vue de construire une maison pour les orphelines. La maison Maple Leaf existe aujourd’hui grâce à ces efforts. Jusqu’à 20 filles peuvent y vivre, se sentir aimées et protégées, étudier et acquérir les compétences nécessaires à la vie courante.

Un grand nombre des filles secourues ont des sœurs. Il y a quelques années, à Noël, elles étaient 11 filles; 10 d’entre elles étaient des sœurs. La onzième fille, qui était seule, était triste parce qu’elle n’avait pas de sœur mais elles ont toutes dit : « Ce n’est pas grave, car nous sommes toutes des sœurs ». Pour la première fois depuis longtemps, ces filles ont un véritable foyer. Mais elles ont besoin de temps pour y croire.

À leur arrivée à la maison Maple Leaf, elles ne comprenaient pas pourquoi un lit double était si grand. Certaines filles cachent de la nourriture parce qu’elles craignent de ne pas être nourries le lendemain. La nuit, beaucoup de filles se cachent parce qu’elles ont peur que quelqu’un vienne les enlever ou abuser d’elles. Elles ont peur parce qu’elles ne veulent pas retourner à l’orphelinat. Quand elles font une erreur, il leur arrive de pleurer et de supplier : « Ne me renvoyez pas là-bas ». Les gens de NASHI les rassurent : « Tu es maintenant chez toi ici. Tu peux faire tout ce que tu veux ici. »

Les filles ont une vie normale : elles vont à l’école, invitent des amis, ont une chambre et leur propre lit et assistent à des fêtes d’anniversaire. Dans le village, on ne pose pas vraiment de questions à propos des filles; elles font tout simplement partie de la communauté.

Ça fait maintenant 15 ans que Marianne œuvre avec NASHI. Il y a quelques années, NASHI a lancé un défi pour recueillir de l’argent : si l’objectif est atteint, Mike Sargent, VPR Transitionnel, teindra sa barbe en mauve et rasera le tout. Le défi a été accepté, et l’UCET a recueilli l’argent. « On le fait pour les enfants », a déclaré Mike Sargent.

Le financement a commencé par la vente de perogies, et cette activité a été conservée.

En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, nous vous prions de réfléchir à ce que vous pourriez faire pour aider. Personne ne mérite cette vie-là. Nous remercions tout spécialement la consœur Marianne Hladun et les organisations comme NASHI qui s’emploient à faire du monde en endroit meilleur.

Pour en savoir plus sur NASHI et ses activités de financement par la vente de perogies, regardez le documentaire One Perogy At A Time.

[i] Statistiques sur la traite d’êtres humains : https://www.nashi.ca/about_more.html (page consultée le 30 juillet 2020)

 

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