Solitude et isolement – Des répercussions négatives sur la santé

Avant la pandémie, se rendre au bureau, prendre une marche, prendre l’air, être en contact avec les gens était quelque chose que je prenais pour acquis. Jamais je n’aurais pensé qu’un jour cette réalité pouvait disparaitre. Elle faisait partie de mon quotidien qui faisait en sorte que la solitude et l’isolement étaient quelque chose d’impossible; j’allais naturellement au travail et voir mes amis et ma famille. D’autres gens qui avaient des routines différentes pouvaient se rendre au bureau pour ensuite aller s’entrainer et avoir aussi une vie sociale sans s’en rendre compte. Être entouré de gens était quelque chose par défaut; cela faisait partie de notre quotidien, de notre routine et permettait de contrer l’isolement et la solitude. Depuis la pandémie, les mesures prises par le gouvernement sont très imprévisibles. Nous n’avons aucune idée de quand nous allons pouvoir nous réunir avec nos proches. C’est alors que nous devons prévenir la solitude et l’isolement qui peut être néfaste pour la santé.

Durant cette pandémie, les Canadiens et d’autres pays s’isolent afin de sauver la vie des autres, cependant le sujet de la santé n’est pas assez abordé pour démontrer ce qui se passe lors de cette adaptation. Des statistiques prouvent qu’un Canadien sur cinq se sent seul et les médecins sont très préoccupés par ce pourcentage élever en lien avec la santé de ceux-ci. [1] Lors d’un récent Sommet à Edmonton, Social Summit: From Isolation to Connection, un intervenant, Richard Lewanczuck, qui travaille auprès de Services de santé Alberta mentionne que selon lui, les facteurs sociaux contribuent à environ 80 % de la santé d’un individu.

Nous essayons d’aider les gens à comprendre que la santé est conditionnée par la situation sociale et communautaire d’un individu, plus que par la profusion du nombre de médecins et d’hôpitaux.

Une citation de : Richard Lewanczuck, Services de santé Alberta[2]

Une étude a été réalisée dans la région d’Edmonton en lien avec l’isolement et les preuves qu’a découvert que l’isolement, contrairement aux maladies, était le facteur de risque principal pouvant conduire une personne âgée à l’hôpital. En effectuant cette étude, Dr Lewanczuck a confié un triste fait : « une personne âgée sur quatre dit qu’elle n’a pas d’amis proches et qu’elle n’a personne sur qui compter si elle venait à tomber malade. [3]» .

Ce qu’il faut savoir c’est que l’isolement qui est suivi par un sentiment de solitude peut être tangible. Durant la pandémie, ces effets reliés à l’isolement ne s’appliquent pas seulement aux personnes âgées, mais à une partir de la communauté canadienne. Ce qui signifie que plusieurs répercussions du côté des hormones, du système immunitaire, de la cognition et de la santé mentale en général sont possibles peuvent être observé affirme la psychiatre Marie-Josée Brouillette. [4] Il faut faire attention de ne pas s’isoler socialement afin d’affecter notre cerveau négativement :

Être isolé peut mener à la dépression et causer une perte d’appétit. Combinés, ces symptômes peuvent conduire à une légère démence et mener rapidement à une perte des capacités de raisonnement et de mémoire, contribuant ainsi à la maladie d’Alzheimer. Il a été prouvé que l’isolement est aussi dangereux pour la santé que l’obésité, l’alcoolisme et le tabagisme. En plus d’augmenter de 60 % le risque de démence ainsi que de régression cognitive, il est associé à des niveaux supérieurs de dépression et de suicide. [5]

Les gens commencent à trouver le temps long. La communauté retourne dans des cercles vicieux qui font en sorte que les Canadiens perdent leur point de repère qu’ils s’étaient établi lors des dernières années. En fait, c’est de défaire les habitudes d’aller au bureau, de faire des 5 à 7, de partir en voyage pour en refaire des nouvelles. Il faut se trouver de nouveaux passe-temps, aller prendre de l’aire à des heures inhabituelles, faire davantage d’appels téléphoniques pour prendre des nouvelles, s’inscrire sur des groupes sur les réseaux sociaux avec des intérêts communs, jouer en ligne à des jeux avec vos proches et autres. Cette motivation qui a été bâtie au cours des années passées pour certains a été détruite par le COVID. Il faut se rebâtir, se réinventer. C’est épuisant, mais au moins il vous permettra de ne pas vous isoler et de vivre de la solitude.

Pour les gens qui travaillent maintenant de la maison, l’espace entre notre lit et notre ordinateur n’est même pas 20 mètres. Avant nous avions notre routine qui sans nous en rendre compte, nous avions déjà accumulé plus ou moins 3 km de marche seulement en allant travailler au bureau. Il faut continuer à prendre soin de soi malgré cette pandémie. C’est important. Voici 10 conseils pour vous aider afin de ne pas tomber dans la solitude lors de l’isolement :

10 conseils pour combattre la solitude.

  1. Prenez conscience de votre solitude. Notez vos pensées et vos sentiments et essayez de découvrir les manques dans votre expérience sociale.
  2. Prenez du recul. Examinez comment nos structures sociales changeantes favorisent la solitude. En raison d’éléments comme le mariage tardif, le divorce, les déménagements pour le travail ou les études, certaines personnes se retrouvent souvent désemparées. Et c’est encore plus vrai actuellement en raison de la distanciation sociale obligatoire, et il est naturel de ressentir une augmentation de la solitude alors que nous sommes peut-être séparés de notre famille et de nos amis. Soyez indulgents avec vous-mêmes et sachez qu’il n’y a rien d’anormal en vous.
  3. Soyez socialement créatifs face aux changements causés par la COVID-19. Être créatif et trouver de nouveaux moyens de travailler et de maintenir le contact avec les autres est essentiel. Prévoyez du temps pour rencontrer votre famille, vos amis et collègues par le biais d’appels téléphoniques, d’appels Skype, de face à face, de courriels, de messages textes ou encore en leur envoyant une bonne vieille lettre à l’ancienne! Ce sont les petits gestes qui comptent : partager une blague, des images et de la musique.
  4. Faites de vos relations une priorité. Rien ne remplace le développement et le maintien de liens, aussi petits soient-ils (pensez à des conversations de 10 minutes avec un ami). Vous porter volontaire ou rejoindre un groupe d’intérêt personnel (par exemple un club de jeu ou un club de lecture virtuel) sont autant de façons de socialiser en respectant la distanciation sociale.
  5. Faites du sommeil une priorité : des études montrent qu’une bonne nuit de sommeil nous aide à nous sentir moins seuls et à être mieux équipés pour profiter de la journée.
  6. Faites bon usage de votre temps personnel. Tout comme le contact avec les autres est essentiel, il est important de passer du temps seul pour recharger nos batteries que ce soit en étant au contact de la nature, en s’adonnant à des loisirs ou en pratiquant la pleine conscience pour se sentir confortable et profiter d’une solitude saine. A l’ère de la COVID-19, nous pouvons planifier comment nous voulons que nos relations soient une fois la pandémie terminée. C’est un moment où nous pouvons rêver, réfléchir et planifier l’optimisation de nos relations maintenant et une fois la pandémie terminée.
  7. Pratiquez la relaxation : même si ce n’est que quelques minutes par jour, faire des exercices de respiration, s’étirer légèrement, faire du yoga, de la méditation, tenir un journal et pratiquer d’autres activités douces calment le corps et l’esprit.
  8. Faites de l’exercice. L’exercice quotidien, à l’intérieur ou à l’extérieur, améliore la santé physique, émotionnelle et mentale notamment en diminuant la solitude et en améliorant votre humeur.
  9. Profitez de la nature. La recherche montre que nous sommes en meilleure santé lorsque nous sommes proches de la nature. Si vous ne pouvez pas sortir, vous pouvez essayer de faire un peu de jardinage ou acheter des plantes, des herbes et des fleurs pour votre domicile.
  10. Faites preuve de gratitude. Faire le bilan et être reconnaissant pour les connections et les relations que nous avons dans nos vies crée un état d’esprit ouvert et confiant qui facilite la naissance de nouvelles relations.[6]

[1] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1426292/isolement-solitude-effets-sante-nefaste-reseaux-sociaux

[2] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1426292/isolement-solitude-effets-sante-nefaste-reseaux-sociaux

[3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1426292/isolement-solitude-effets-sante-nefaste-reseaux-sociaux

[4] https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/les-annees-lumiere/segments/entrevue/116515/science-bar-des-sciences-medecine-sante-isolement-solitude-est-elle-maladie

[5] https://www.petitsfreres.ca/grands-amis/les-dangers-de-lisolement-sur-la-sante/

[6] https://lifespeak.com/fr/etre-seuls-ensembles-la-pandemie-sociale-quest-la-solitude-a-lere-de-la-covid-19/

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